Virtuelles ou en présence : quelles conférences pour demain ?
La Conférence nationale annuelle ACSESS le mois dernier a été la première occasion pour moi de vivre un événement pleinement numérique. Et cela m’a donné matière à comparer les conférences virtuelles avec les traditionnelles conférences en présentiel. Moins pour déclarer un vainqueur entre ces deux modes de présentations que pour entrevoir ce que l’avenir nous réserve.
L’arôme du café fraichement moulu qui monte de la tasse devant moi ; un bol d’abricots secs – mon péché mignon – à portée de main ; le confort de mon bureau aménagé dans la salle de jeux du petit depuis plusieurs mois : les 12 et 13 mai derniers se tenait la Conférence annuelle nationale Acsess* 2021 et c’était la première fois que j’assistais à une telle conférence via une plateforme numérique. Quelle expérience !
Retour sur ACSESS : 24 conférences de qualité à portée de clic.
Des conférences, des salons, des foires, j’en ai déjà fait beaucoup. Mais de pouvoir le faire en gougounes et sans avoir à supporter le café bouilli de l’hôtel en guise de déjeuner ? Le rêve ! L’heure « H » sonnait : je cliquais sur le lien de connexion qui m’avait été envoyé, et je basculais « en mode conférence ». Nous étions ainsi près de 250 passionnés du placement de personnel, venant de partout au pays ainsi que des États-Unis.
24 conférenciers étaient invités au cours des deux jours pour parler d’une variété de sujets d’actualité comme :
- la recherche en santé mentale et l’impact du Covid-19 sur les employeurs et les employés,
- l’équilibre entre l’efficacité de la technologie,
- l’automatisation pour gagner du temps dans le nouveau monde du travail,
- les méthodes pour travailler SUR votre agence de placement, tout en y travaillant,
- la curation des talents, ou comment prendre de l’avance sur la concurrence,
- ou encore l’engagement au sein de son agence.
Mon coup de cœur : Tom Erb et l’intelligence émotionnelle.
Parmi les nombreuses conférences auxquelles j’ai assisté, je retiendrai celle donnée par Tom Erb comme ma préférée. Il nous a montré à quel point les conversations significatives des candidats peuvent littéralement transformer une entreprise de recrutement.
Tom a parlé de l’importance d’établir de véritables liens avec les candidats et les employés, et de la façon d’établir des relations durables qui peuvent propulser les agences de placement vers de nouveaux sommets.
Il a ainsi abordé les sujets suivants lors de sa conférence :
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À l’issue de la première journée, j’éteignais l’écran, enlevait mon casque d’écoute et… ouf ! Mes oreilles étaient soulagées ! Passée l’excitation et les avantages du début de journée, mon impression en fin de journée avait un peu évolué. Il manquait à cette journée de conférences virtuelles quelque chose… d’humain.
Toutefois, je dois dire que la façon dont l’ensemble de l’événement a été produit et la plate-forme numérique sur laquelle elle s’est déroulée ont finalement donné des résultats très intéressants. Les vidéoconférences étaient claires, avec une bonne qualité sonore et les participants pouvaient facilement interagir avec les conférenciers. Il y avait également de nombreuses options disponibles pour interagir entre participants dans des salles virtuelles. Mais, une fois la journée terminée, avec qui va-t-on prendre un verre ? Je me retournais alors dans mon bureau : seul le lama en peluche de mon fils me regardait, souriant. Bon, on va passer notre tour.
Alors, finalement, une conférence virtuelle ou en présentiel ?
Je me suis ainsi fait la réflexion suivante : j’assisterais volontiers à une autre conférence numérique à l’avenir, cependant, j’ai hâte d’en assister à une où je pourrai rencontrer des gens en face à face et avoir une bonne poignée de main ferme et amicale en vrai ! C’est alors que m’est venue l’idée de cette comparaison, toute subjective qu’elle soit, entre ces deux modes de conférences. Pas pour dire que « c’était mieux avant », mais pour essayer de savoir : « ce sera comment, après ? »
Évidemment, toute comparaison implique des balises, des repères, une ligne de démarcation entre les avantages et les inconvénients. Or, les conférences et salons sont un sujet très subjectif, puisque les attentes, les approches et les méthodes diffèrent d’un participant à l’autre. Je m’en suis donc tenu à une approche le plus large possible, en tant que participant à un événement qui combine kiosque d’exposant et conférences thématiques. J’ai alors dressé une liste d’avantages et d’inconvénients lorsque l’événement se fait en présentiel ou en virtuel.
Conclusion : et si l’avenir était à l’hybride ?
L’une des conséquences majeures des mois de pandémie que nous venons de vivre restera, selon moi, d’avoir rebattu les cartes dans notre rapport au numérique : télétravail, cours à la maison, conférences virtuelles, magasinage en ligne : durant les longues semaines de confinement, nos écrans ont été notre principale fenêtre sur le monde extérieur. Dès lors, de nouvelles habitudes ont émergées, qui résisteront surement au déconfinement. C’est notamment le cas des conférences.
Si les festivals, salons et foires recommencent doucement à s’organiser dans une version en présentiel, les organisateurs ont rapidement saisi la tendance et proposent des formules mêlant événements physiques et numériques.
C’est ainsi que, dès le mois de juin 2020, le Palais des congrès de Montréal communiquait sur son « offre hybride » pour accueillir les événements. « Un événement hybride est un rendez-vous qui se déroule à la fois en présentiel et de façon numérique. Il incorpore à un événement physique des composantes virtuelles en simultané ayant du contenu commun et des éléments interactifs. Il donne au public intéressé par un événement la possibilité d’y participer soit en personne, soit en ligne. » peut-on ainsi lire sur le site.
Plutôt qu’un retour à la normale, les organisateurs seraient-ils ainsi enclins à créer une « nouvelle normalité », une formule hybride qui saurait tirer parti des avantages propres à chacune des méthodes ? Dans le contexte d’une baisse du nombre de foires commerciales enregistrée ces dernières années, bien avant la Covid donc, cette solution était en réalité peut-être déjà enclenchée. Dans cette hypothèse, la pandémie aura juste, selon moi, accéléré le rythme d’une transition qui avait lieu de toute manière.
*À propos d’Acsess : ACSESS fait progresser les meilleures pratiques et les normes éthiques pour l’industrie des agences de placement et de recrutement, industrie de 15 milliards de dollars, par le biais de la défense des droits, des relations gouvernementales, du développement professionnel, de la certification, des ressources et de la recherche.
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